En janvier dernier, la loi des finances a subit une mise à jour, et la taxe écran (5%) qui auparavant n’était applicable qu’à la télévision et au cinéma a vu son domaine de définition s’élargir à tous types d’écrans numériques : des smartphones aux PC, en passant par les tablettes et les écrans d’affichage LED. Et bien entendu, ce sont les agences de communication qui doivent collecter ce droit de timbre auprès des annonceurs.

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Cette taxe a créé une mobilisation sans précédent de tous les acteurs du marché publicitaire

Une semaine plus tard, suite à l’instauration de la taxe de 5% (taxe écran) sur les annonces publicitaires diffusées via les média en ligne, la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ) a réagi en dénonçant « une mesure fiscale dangereuse, absurde et incompréhensible ». Tous les acteurs du secteur (notamment les régies, les agences conseil en communication, les éditeurs et les annonceurs) se sont unis contre cette mesure qui « met en péril une économie numérique encore fragile ».

C’est ainsi que la FMEJ, l’Union des agences conseil en communication (UACC), et le Groupement des annonceurs du Maroc (GAM) ont saisi le Directeur Général des Impôts (DGI) Omar Faraj, pour un examen des différentes possibilités en vue de protéger et les opérateurs et le secteur des médias en ligne.

Finalement, la plupart des médias en ligne se sont vus épargnés de la taxe écran

Analyse d'audienceSuite à cette mobilisation sans précédent des acteurs du marché publicitaire, et également grâce à la coopération du staff de la DGI, le problème de l’application de la taxe écran sur les médias en ligne a pu être résolu en se basant sur  l’interprétation correcte de l’article 251 du code des impôts. En effet, la presse électronique ne faisant pas de diffusion de publicité sur les ondes hertzienne (mais plutôt de l’édition), n’est par conséquent pas concernée par la taxe écran.

En somme, la taxe écran s’applique aux annonces publicitaires par diffusion télévisuelle et les diffusions Internet comme le streaming, les web TV et les sites de diffusion vidéo comme YouTube.

Pour reprendre les mots de notre confrère de Saint Paul Magazine qui a apporté son soutien à Emarrakech.

Il est extrêmement difficile pour de jeune média comme pour les médias historiques de vivre de la publicité en ligne, alors quand les seuls revenus proviennent de la publicité, imaginez-vous être amputé de 5% de votre chiffre d’affaires. Des emplois sont en jeu.

Les médias en ligne ont une importance capitale pour la jeune génération

La suppression de la taxe écran sur la majorité des médias en ligne va permettre à cette économie, encore à l’état embryonnaire et fragile, de se développer, ce qui est une très bonne nouvelle pour la jeune génération. En effet, la génération actuelle est celle du smartphone et de la tablette, et qui dit smartphone dit internet et numérique. Et c’est donc bien évidemment via internet, et par ricochet via les média en ligne, que la jeune génération a accès aux informations et à la presse.